Victoire du 8 mai 1945 : le devoir de mémoire

Publié le : 8 mai 2024 | Par : Ville de Menton

Mercredi 8 mai, place des Victoires, la Ville, les autorités officielles, les associations patriotiques, les porte-drapeaux, plusieurs élèves et enseignants du lycée Pierre et Marie-Curie ainsi que la population ont commémoré la Victoire du 8 mai 1945.

En préambule de la cérémonie, le commandant Jean-Claude Louis-Théodor a été fait chevalier de la Légion d’honneur. Il a reçu la médaille des mains du général Antoine Martinez. « Durant mon séjour à Sarajevo, dans les années 1990, j’ai reçu une valeur militaire avec une citation pour avoir sauvé une quinzaine de mes hommes d’une mort certaine  », a confié le récipiendaire.

« En ce jour du 79e anniversaire d’une victoire si chèrement acquise, mesurons le prix de tous ces sacrifices consentis pour une liberté retrouvée et assurons-nous que ces pages de notre histoire soient transmises aux jeunes générations », a déclaré Hervé Dellerba, président de l’Union locale des associations de combattants du mentonnais.

« À Berlin, j’ai la fierté de signer au nom de la France, en votre nom, l’acte solennel de capitulation de l’Allemagne. Célébrons votre Victoire qui redonne à notre France la Jeunesse, la Force et l’Espoir », a poursuivi Loïc Savy, élève du lycée Pierre et Marie-Curie, en citant l’ordre du jour n°9 du général de Lattre de Tassigny. Il était accompagné d’Herbert Traube, ancien combattant de la 1ère armée française.

« De la guerre, du 8 mai 1945, nous avons conservé une mémoire. Celle-ci s’est nourrie de l’histoire des combats de la France Libre et de la Résistance comme de celle de la déportation et de la collaboration. Cette mémoire est notre héritage autant qu’une leçon », a cité Benoît Hubert, sous-préfet des Alpes-Maritimes, en lisant le message du ministre des Armées.

« Nous sommes réunis pour entretenir le souvenir de ces hommes et de ces femmes dont l’honneur, le courage et l’abnégation ont transcendé l’existence et changé le cours de l’histoire. Une histoire qui est la nôtre et dont nous sommes le prolongement et les dépositaires. Il revient à nos générations d’exprimer leur reconnaissance et d’assumer leur responsabilité face aux menaces actuelles. Je voudrais pendant quelques secondes, entre nous, unis, que l’on se souvienne que plus jamais cela n’arrive », a conclu le maire, Yves Juhel, avant de déposer la gerbe de la Ville au pied du monument aux Morts, accompagné de lycéens mentonnais.

De son côté, comme chaque année depuis 2008, l’Association mémoire du tirailleur sénégalais (AMTS) a organisé sa marche du tirailleur. Cet hommage a débuté à Nice et s’est terminé à Menton, au cimetière du Trabuquet, où s’est tenue une cérémonie au pied du mémorial. Les élèves de première et terminale de Gaspard Mbaye, professeur d’histoire au lycée Sasserno de Nice, ont enchaîné avec la lecture de poèmes et de textes avant de faire place aux allocutions. La gerbe de la Ville a été déposée par le 1er adjoint, Patrice Novelli, celle de l’AMTS par Gaspard M’Baye, son président.

« Dans ce lieu de mémoire, résonne le souvenir de ceux venus des terres d’Afrique et d’ailleurs, a rappelé Gaspard M’Baye. Depuis 2012, grâce à la collaboration entre notre association et la Ville de Menton - je remercie ici Patrice Novelli pour son précieux soutien - les 1 137 tirailleurs morts à Menton au cours de la Grande Guerre sont identifiés et la statue du tirailleur illustre le passé de ces combattants. Mais les milliers de tirailleurs disparus n’ont jamais été reconnus dans leur engagement ni dans leur sacrifice. C’est pourquoi nous continuons à nous battre pour que l’histoire des tirailleurs trouve pleinement sa place dans l’Histoire nationale en faisant entrer le tirailleur au Panthéon. La panthéonisation du tirailleur serait le symbole d’une République ancrée dans l’avenir. »

« J’espère que nous y arriverons car nous sommes tous concernés par cette action, a renchéri Patrice Novelli. Je l’ai déjà dit mais je le répète de nouveau aujourd’hui : il faut que la France se rappelle du devoir effectué par les tirailleurs sénégalais et les Harkis. Il faut que la France se rappelle de ce qu’ils ont fait pour défendre leur pays qui était le leur sans être le leur. Ils n’ont pas craint de traverser les océans pour venir défendre le sol français. Non, la France ne doit pas oublier. Nous, ici, à Menton, nous n’avons pas oublié et nous n’oublierons jamais. »

Retrouvez le projet du Panthéonen cliquant ici.

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